Changeons de regard sur la transformation intérieure

Changeons de regard sur la transformation intérieureChangeons de regard sur la transformation intérieure Crédit image : Big Stock

Ce n’est pas devenir quelqu’un d’autre

La transformation intérieure n’est pas une quête de perfection.
C’est devenir la meilleure version de soi, en gommant ce qui dérange.
C’est un processus vivant qui commence souvent dans le désordre : là où la douleur ne peut plus être fuie, là où la fatigue intérieure nous oblige à faire différemment.

On ne choisit pas toujours de changer.
Parfois, c’est la vie qui nous y oblige, quand tout ce qu’on faisait “pour tenir” ne fonctionne plus.
Et là, commence un chemin. Pas spectaculaire certes, mais intime.

Changer, ce n’est pas s’élever. C’est souvent descendre, pour aller chercher l’enfant blessé qu’on avait laissé dans un coin.
Ce n’est pas une rupture avec soi. C’est une réconciliation.

Une autre vision du changement

On nous parle souvent de changement comme d’un saut positif : déterminé, volontaire, puissant.
Mais la vraie transformation commence quand on accepte de ne plus se mentir.
Quand on ose poser les yeux sur nos mécanismes : ceux qui nous ont protégés, mais qui aujourd’hui nous emprisonnent.

C’est là que les choses bougent, quand on cesse d’attendre que l’extérieur change pour aller mieux.
Quand on arrête de croire que quelqu’un d’autre viendra nous réparer.

Changer, c’est prendre la responsabilité de ce qu’on ressent sans s’accuser, mais en s’impliquant.
C’est parfois dire non, mettre de la distance, poser une vérité.
Et tout cela demande du courage émotionnel, pas de la motivation superficielle.

Une guérison qui ne ressemble à rien

La guérison intérieure ne suit pas de ligne droite.
Elle passe par des vagues. Des crises. Des passages de vide. Des retours en arrière.
Mais chaque fois qu’on revient à soi, sans se fuir, quelque chose se transforme.

Beaucoup de personnes arrivent en thérapie avec cette peur : “Si je change, est-ce qu’on va encore m’aimer ?”
Mais la vraie question est souvent : “Et si je ne change pas, à quel point vais-je continuer à m’abandonner ?”

Ce n’est pas une libération immédiate. C’est un chemin de reprise de contact : avec ce qui a été nié, avec ce qu’on a essayé de contrôler, avec ce qu’on a trop longtemps porté à la place des autres.

“Ce n’est pas moi qui me transforme. C’est ce que je cesse de fuir en moi qui me transforme.”
— Nathalie Billemont

Se transformer sans se trahir

Dans le programme Se Retrouver, nous n’accompagnons pas une “mutation” idéale.
Nous accompagnons une traversée, unique pour chaque personne.

Il ne s’agit pas de devenir fort·e, mais authentique.
Pas de devenir zen, mais vrai·e.
Il ne s’agit pas de réparer ce qui est brisé, mais de reconnaître ce qui a été nié, et de lui redonner sa place.

Parfois, c’est poser une limite à temps. Parfois, c’est ne plus porter ce qui ne nous appartient pas et oser exister, même si ça déplaît.

Car la transformation intérieure n’est pas un embellissement.
C’est un retour.
Et ce retour-là ne se fait jamais contre soi.
Il se fait avec amour. Avec clarté. Et avec un profond respect pour tout ce qui a été vécu.

© Nathalie Billemont – 2025
Thérapeute TCC – Programme Se Retrouver

Retour en haut