Confiance en soi Crédit image : Big Stock
Quand “il suffit de s’aimer” devient une nouvelle pression
Nous vivons dans une époque où il faudrait avoir confiance en soi comme on coche une case : être sûr·e, lumineux·se, aligné·e. Et surtout : que ça se voie.
Les réseaux, les mantras, les slogans du développement personnel diffusent des messages simples, rapides, presque magiques : “tu vaux mieux que ça”, “crois en toi”, “regarde-toi dans une glace et aime-toi”.
Mais pour beaucoup, ces phrases ne soignent rien. Elles isolent.
Et surtout, on nous bassine avec cette histoire de confiance en soi, comme si, avec un seul livre, une conférence, un podcast ou une lecture inspirante, toute une vie intérieure allait se transformer.
Comme si des années de mécanismes de défense, de blessures accumulées, de messages dévalorisants pouvaient s’effacer par simple volonté.
Quand la confiance en soi est fragile, ces messages ne réparent pas.
Ils deviennent une double peine : non seulement je doute, mais en plus, je ne suis même pas capable d’avoir “une bonne estime de moi”.
La confiance en soi ne se décrète pas. Elle ne s’impose pas. Elle ne se fabrique pas à coups de pensées positives.
Elle se reconstruit, lentement, dans le lien, dans l’expérience, dans la vérité de ce que nous sommes.
Ce que les injonctions ne voient pas
Elles ne voient pas les blessures anciennes, les humiliations répétées, les violences silencieuses.
Elles ne voient pas l’enfant en nous qui a appris qu’il fallait se taire, s’adapter, ou faire “mieux” pour être aimé.
Elles ne voient pas l’effort que ça coûte, certains jours, simplement d’oser exister un peu plus.
Dire à quelqu’un de se regarder dans une glace et de s’aimer, quand il ne supporte même pas sa propre voix, c’est nier la profondeur de sa souffrance.
Ce n’est pas qu’une phrase maladroite. C’est une violence symbolique, même involontaire.
La confiance ne pousse pas sur commande. Elle pousse sur un terrain qu’on a d’abord préparé, soigné, sécurisé.
Confiance et authenticité : une autre voie
La vraie confiance ne ressemble pas toujours à de l’assurance.
Elle ressemble parfois à un silence qui ne se justifie plus, à un regard qui se relève, à un pas qui se fait même avec la peur.
Elle ne cherche pas à prouver. Elle cherche à être juste.
Reconstruire la confiance en soi, c’est d’abord faire la paix avec la façon dont on s’est construit, sans plaquer une image “idéale” de ce que l’on devrait être.
C’est sortir des comparaisons. C’est pouvoir dire : “là, je doute, mais je suis quand même là”.
C’est se regarder, non pas dans une glace, mais dans une histoire qu’on apprend à respecter.
“La confiance n’est pas un costume qu’on enfile pour être aimé. C’est une peau qu’on réapprend à habiter, lentement, depuis l’estime de soi.”
— Nathalie Billemont
Un espace pour se retrouver, pas pour performer
Dans le programme Se Retrouver, il n’est jamais question de « devenir quelqu’un d’autre ».
Il est d’abord question de s’accueillir là où on en est, sans masque, sans performance, sans pression extérieure.
Un espace où il devient possible de se dire la vérité, doucement, sans honte, sans comparaison.
On n’y apprend pas à se valoriser artificiellement.
On y apprend à poser des limites saines, à reconnaître ses besoins, à dire non sans culpabilité.
Parce que le respect de soi ne commence pas dans l’image, mais dans la relation à l’autre.
Et cela, c’est l’estime de soi.
La confiance peut venir ensuite, mais elle se bâtit sur cette base invisible, solide, intérieure.
Reprendre sa place, ce n’est pas briller. C’est oser être là sans se diminuer.
© Nathalie Billemont – 2025
Thérapeute TCC – Programme Se Retrouver
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