Et si c’était le moment de revenir à soi ?

Et si c’était le moment de revenir à soi ?Et si c’était le moment de revenir à soi ? Crédit image : Big Stock

Nous avons appris à nous taire

Il y a eu un moment, souvent précoce, où nous avons compris qu’il valait mieux être sages, silencieux, discrets ; un moment où l’expression de notre sensibilité s’est heurtée à l’incompréhension, à l’indifférence, parfois à la moquerie ou à la peur de l’autre. À partir de là, quelque chose en nous a commencé à se figer.

Pour continuer à recevoir de l’amour, ou simplement pour éviter d’en perdre davantage, nous avons appris à faire taire certaines émotions, à masquer certains besoins, à taire certaines parts de nous. Nous avons appris à porter un masque pour continuer à appartenir, quitte à en oublier ce qu’il cachait.

Nous ne parlions plus le langage de notre propre intériorité. Nous faisions bien. Nous faisions fort. Et parfois, nous ne savions même plus que nous avions disparu de notre propre vie.

Ce lien à soi qu’il est temps de retrouver

L’estime de soi ne se construit pas sur des affirmations positives récitées le matin, ni sur un sourire forcé dans le miroir. Elle ne surgit pas non plus de l’extérieur, des regards approbateurs, ou des réussites visibles. Elle s’enracine dans la relation la plus intime que nous puissions tisser : celle que nous entretenons avec l’être blessé qui vit encore en nous.

Cet être, ce n’est pas une faiblesse à corriger. C’est l’enfant que nous avons été, et qui n’a jamais cessé d’attendre une reconnaissance sincère. Pas une reconnaissance spectaculaire ou bruyante, mais un regard qui ne juge pas, un espace qui ne repousse pas, une présence qui ne s’effraie pas devant la douleur.

L’estime de soi n’est pas un sommet à atteindre, c’est une lente réhabilitation intérieure. Elle commence le jour où nous cessons de croire que ce que nous ressentons est trop, pas assez, dérangeant ou illégitime. Elle grandit chaque fois que nous acceptons d’écouter, sans fuite ni défense, ce que notre monde intérieur tente encore de nous dire.

Ce n’est pas un retour en arrière, c’est une réconciliation

Revenir à soi, ce n’est pas se couper des autres, ni se refermer dans une introspection douloureuse. C’est rétablir un lien. Le lien avec ce qui, en nous, mérite d’exister sans avoir à lutter. Le lien avec cette part qui sait encore ce qui est vrai, même si elle a été longtemps reléguée au second plan.

Il n’y a pas de méthode miracle. Il y a des gestes simples, un engagement discret mais profond, et une décision silencieuse : celle de ne plus nous abandonner, même dans nos jours les plus gris. Ce choix n’a pas besoin d’être parfait. Il a juste besoin d’être sincère.

Et s’il était là, ce moment ? Non pas spectaculaire, mais fondamental. Un instant de bascule, où nous cessons de fuir ce que nous sommes, pour commencer à le rencontrer. Un moment où le regard que nous portons sur nous-mêmes devient enfin un espace de paix.

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