Pourquoi l’amour de soi fait si peur ?

Pourquoi l’amour de soi fait si peur ?Pourquoi l’amour de soi fait si peur ? Crédit image : Big Stock

Pourquoi l’amour de soi fait si peur ?

Aimer pleinement sa propre personne est souvent perçu comme dangereux. Depuis l’enfance, nous apprenons à contenir nos élans, à regarder vers l’autre pour y puiser notre valeur. Les encouragements à la modestie et à l’humilité résonnent si fort que l’idée même de se célébrer peut sembler égoïste, voire narcissique. Pourtant, refuser cet élan intérieur, c’est rester prisonnier d’un regard extérieur qui définit à notre place ce que nous valons.

Le conditionnement de la peur

La crainte de l’amour de soi s’ancre dans un système de croyances anciennes. Les injonctions familiales et sociales confondent souvent estime de soi et vanité : « Ne te crois pas supérieur·e », « Ne te mets pas en avant ». Au fil des années, se célébrer devient un risque que l’on n’ose pas prendre. Cette retenue intérieure nous pousse à rechercher validation et reconnaissance hors de nous, créant une dépendance au regard de l’autre.

Dans de nombreuses traditions spirituelles, l’ego est vilipendé et l’attachement à soi dénoncé, sans toujours faire la distinction entre amour de soi et orgueil. Cette confusion renforce la peur que nous entretenons : si je m’aime vraiment, est-ce que je ne vais pas me couper des autres, perdre ma capacité d’empathie ?

Affronter ses parts d’ombre

L’amour de soi ne saurait exister sans l’acceptation de nos zones d’ombre. Derrière le désir de bienveillance envers soi se cache la nécessité de se confronter à ses propres blessures : peurs, colères, insécurités. Là réside souvent l’obstacle le plus redoutable : oser regarder et nommer ce qui fait mal, sans fuir ni masquer.

Rencontrer son ombre, c’est reconnaître que l’imperfection fait partie de l’humain. Cette rencontre peut sembler vertigineuse : l’idée de se trouver « trop », « pas assez », ou « cassé·e » peut déclencher un élan de honte et de rejet de soi. Pourtant, c’est en embrassant l’intégralité de notre psyché, la lumière et l’obscurité, que l’on découvre une force d’empathie et de résilience insoupçonnée.

La bénédiction de la vulnérabilité

Oser s’aimer, c’est aussi accepter la vulnérabilité. Comme l’a montré la recherche sur la connexion humaine, la véritable intimité naît d’une ouverture sincère, d’une authenticité qui n’a pas peur du jugement. Lorsque nous offrons à notre propre cœur la compassion que nous donnerions à un ami, nous semons les graines d’une paix intérieure durable.

Cultiver l’amour de soi, c’est adopter chaque matin un regard doux sur son reflet, reconnaître une qualité, une victoire, un pas vers le mieux-être. C’est inviter, dans le jardin de notre esprit, des pensées nourricières plutôt que des reproches permanents.

L’éveil à sa valeur intrinsèque

L’amour de soi élevé au rang de pratique spirituelle consiste à percevoir la précieuse étincelle de vie en soi, indépendamment des performances, des succès ou des échecs. Cette lumière intérieure ne se mesure pas à l’aune des normes extérieures, mais à la qualité de présence à soi : la capacité d’être simplement ici et maintenant, avec un esprit accueillant et un cœur ouvert.

En acceptant notre valeur intrinsèque, nous rompons avec la fuite en avant, la quête incessante de reconnaissance, et nous explorons une relation à nous-même fondée sur le respect et la gratitude.

Un chemin de renouveau

Dans Se Retrouver, je vous propose d’explorer cette voie pas à pas : identifier les croyances limitantes, traverser vos zones d’ombre, investir la vulnérabilité comme un espace sacré, et ancrer chaque jour un rituel de bienveillance intérieure. Ensemble, nous désapprenons la peur de s’aimer pour laisser émerger la paix et la confiance qui habitent déjà votre essence.

Aimer sa personne n’est pas un acte de vanité ; c’est un acte de courage et de liberté. C’est ouvrir la porte à une vie plus riche, plus authentique et profondément sereine.

© 2025 — Nathalie Billemont, Thérapeute TCC
Programme Se Retrouver

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