Sortir de l’addiction sans se perdre : la voie de l’abstinence

Sortir de l’addiction sans se perdre : la voie de l’abstinenceSortir de l’addiction Crédit image : Big Stock

Sortir de l’addiction sans se perdre : la voie de l’abstinence

Pourquoi l’abstinence ?

Parce que l’addiction n’est pas une simple habitude

Beaucoup de personnes dépendantes espèrent pouvoir « modérer » leur consommation.
Reprendre le contrôle. Consommer autrement. Moins souvent. Moins fort.

Mais l’addiction n’est pas une mauvaise habitude. Ce n’est pas une question de volonté ou de dosage.
C’est un lien profond, enraciné dans une blessure, une faille, un vide, souvent inconscient.

Les mécanismes de l’addiction ne sont pas que psychologiques.
Il y a, chez le sujet, un dérèglement au niveau des neurotransmetteurs et du système de récompense qui entraînent chez le sujet une allergie et donc une progression de son addiction, quelle qu’elle soit. C’est le phénomène de « craving ».

Lorsque l’on tente de gérer une addiction en conservant un peu de la substance ou divers produits modifiants le comportement, on reste en lien avec ce qui nous détruit.
Même si cela semble « sous contrôle », l’attachement reste actif.
Et tant que ce lien existe, la libération ne peut pas pleinement commencer.

L’abstinence totale, ce n’est pas se punir.

C’est sortir de l’ambivalence, de l’illusion du contrôle, de l’auto-négociation permanente.
C’est offrir enfin à son corps, à son esprit, à son cœur, un espace de clarté, de repos et de réparation.
L’illusion de la plénitude : ce que l’addiction promet (et ne tient jamais)

Carl Gustav Jung a mis des mots puissants sur cette illusion :
l’addiction nous donne l’impression d’unité intérieure, mais ce n’est qu’un leurre.
Le soulagement est immédiat, mais artificiel.
Et quand l’effet s’estompe, il laisse un vide encore plus profond.

Ce que nous cherchons dans la consommation — un sentiment de calme, de complétude, de paix — ne peut être durablement atteint que dans l’abstinence, parce que seule l’abstinence nous permet de regarder ce que l’addiction masquait.

Jung disait aussi que la transformation ne peut avoir lieu sans confrontation à l’ombre.
Et cette confrontation est impossible tant qu’on continue de se fuir, de s’anesthésier.

Il n’est d’ailleurs pas surprenant que sa pensée ait inspiré Bill Wilson, fondateur des Alcooliques Anonymes, qui a fait de l’abstinence et de l’éveil spirituel les piliers d’un rétablissement durable.

Mais ici, le rétablissement est possible si seulement le dépendant à le courage sincère de se rencontrer enfin soi-même, sans filtre.

 Se Retrouver : un programme d’abstinence, mais surtout de reconquête intérieure

C’est sur cette base que j’ai conçu le programme Se Retrouver.

Un espace thérapeutique structuré, profondément humain, pour accompagner celles et ceux qui choisissent de se libérer de l’addiction dans toutes ses dimensions.
Loin des solutions temporaires ou des demi-mesures, ce programme s’appuie sur :

  • l’abstinence, comme socle de sécurité, de clarté et de transformation,
  • la pleine conscience, pour revenir à soi ici et maintenant,
  • un travail thérapeutique profond, sur les émotions, les schémas, les blessures anciennes,
  • et une dimension symbolique, inspirée de Jung, pour réintégrer ce qui a été perdu, nié, ou mis de côté pour une sobriété durable.

À ce jour aucun traitement n’a pu prouver que l’addiction pouvait être guérie.
Elle peut être toutefois stabilisée (par un arrêt total de tous produits modifiants le comportement et par une thérapie comportementale).

Se Retrouver, c’est bien plus qu’arrêter de consommer.
C’est retrouver sa dignité, son élan vital, sa liberté.

C’est un chemin exigeant, oui.
Mais c’est un chemin qui redonne du souffle, du sens, et du lien.

L’abstinence n’est pas la fin d’un plaisir.
C’est le début d’une vie nouvelle, stable, lucide, incarnée.

Et surtout : c’est possible.

© Nathalie Billemont – 2025
Thérapeute TCC – Programme Se Retrouver

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